ALGOSUP et VIRTUO, même « ambition » pour la CDC, et même destin ?

"L'école" ALGOSUP ferme le 1^er juillet. L’échec du modèle économique de cette école était pourtant prévisible. Comment imaginer remplir cette formation BAC + 5 au coût exorbitant allant de 10 000 et 14 000 €/par an et par étudiant !

En outre, remplir, à Vierzon, une école privée aussi chère relevait du rêve.  A ces tarifs le les étudiants ont préféré logiquement s’inscrire dans des établissements similaires mais dans des villes plus attractives…

Au-delà du projet plus que douteux – soupçon de diplômes bidons, aucuns suivi des étudiants, enseignants non qualifiés - le bien fondée de la stratégie des élus locaux autours de cette école doit interroger au regard d’autres projets en chantier.

Faire appel à des projets sur « étagère », sans estimation sérieuse du modèle économique, sur la bonne foi d’un entrepreneur certes charismatique mais qui regarde d’abord la rentabilité et finalement sans lien fort avec le tissu économique local et uniquement sur un recrutement externe d’étudiant est problématique.

Aujourd'hui la communauté de communes se retrouve avec 3 000 M² de locaux vides sur les bras - qu’elle a financé - et dont elle assume seule l’amortissement et l’entretien sans encaisser de loyer. Une gestion exemplaire des finances publiques on vous dit...

Il faut donc que les décideurs locaux apprennent de leurs échecs et interrogent d'autres autres projets "miracles" qui leur ont été vendus par des vautours comme celui de VIRTUO.

Ce dernier coche, lui aussi toutes les cases du désastre annoncé, voilà pourquoi :

* VIRTUO est typiquement le projet sur « étagère » vendu par des promoteurs - résidents à Paris, sans aucunes attaches locales et obnubilés par la seule rentabilité - qui se moquent comme de leur dernière chemise sale de notre ville 

* les emplois annoncés – de 450 à 250 selon les sources – ne sont fondés sur aucuns éléments concrets.

Si par miracle ces annonces se concrétisent, rappelons que le potentiel de main d’œuvre locale est incapable d’absorber ces projections d’emplois sur un secteur ou le turn over – en raison des conditions de travail épouvantables de ces centres logistiques – est considérable. Un an après son hypothétique ouverture il n’y aura plus de salariés sauf en important massivement de la main d’œuvre extérieures qui, un fois « rincée » par le travail harassant dans ce centre logistique, alimentera la masse des demandeurs d’emplois locaux…

* pas d’ entreprises annoncées sur le site

* un cout très élevé pour les contribuables. La seule construction du rond-point d’accès à ce centre est estimée à 1 200 000 € ! couvert par moitié par la communauté de communes et sans que le promoteur ne verse un centime. Les couts d’aménagements des autres voies d’accès au centre logistique (route d’ainset, avenue du 19 mars 1962, chemin du petit râteau, rue Eugene Potier et j’en passe) ne sont pas estimés. Sans parler de l’entretien de la voirie et des réseaux détruits par les centaines de camions qui desserviront chaque jour ce monstre.

* Un impact sur le foncier considérable. ce hangar logistique va occuper 23 hectares au détriment des projets d’extension des entreprises locales alors même que le foncier à vocation économique se raréfie.

* Un projet de centre logistique de pure opportunité donc mal construit car jamais anticipé sérieusement comme le démontre un dossier d’enquête public insuffisant. Ces irrégularités ont d’ailleurs été présentées devant le tribunal administratif d’Orléans par les opposants à sa construction.

Il est plus que temps pour les élus de la majorité en place de soutenir prioritairement les entreprises locales ainsi que le tissu de TPE vierzonnaise – ce qu’ils font parfois nous le reconnaissons – plutôt que d’investir en pure perte l’argent public sur des chimères tels algosup ou des projets toxiques comme VIRTUO.